Critique – La loterie – Miles Hyman – Casterman

Critique – La loterie – Miles Hyman – Casterman


Années 1940 en Nouvelle-Angleterre. Dans un décor sombre, sans dialogue, deux hommes plient des petits papiers blancs. Sur l’un d’entre eux est tracé un rond à l’encre noire.

Nous sommes le 27 juin. C’est le jour de la loterie. Les habitants du village considèrent cet événement presque comme une corvée, eux qui ont tant à faire dans les champs. Mais le respect de la tradition l’emporte. Nous tairons bien évidemment l’enjeu de cette tombola si particulière.

Servi par un dessin magnifique et puissant qui évoque Edward Hopper et Grant Wood, « La loterie », bande dessinée adaptée de la nouvelle de Shirley Jackson, grand-mère de l’auteur, qui fit scandale à sa publication en 1948, est l’allégorie angoissante et dérangeante d’une Amérique engoncée dans ses coutumes et ses principes et qui préfère obéir plutôt que de transgresser l’ordre établi. Glaçant.

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