Critique – La vie très privée de Mr Sim – Jonathan Coe

Critique – La vie très privée de Mr Sim – Jonathan Coe


Maxwell Sim, bientôt la cinquantaine, a tout d’un raté. Sa femme vient de le quitter emportant avec elle leur fille qui le méprise et il a un job sans intérêt.

Le vrai problème de Max est qu’il a du mal à avoir des relations normales et stables avec son entourage. Qu’est ce qui explique qu’il ne soit pas fait pour le bonheur ? Nous le saurons au cours d’un road movie (book !) qui l’emmènera, alors qu’il vient de décrocher un emploi de représentant en brosses à dents écologiques, jusqu’en Ecosse. Ce périple, ponctué par ses conversations avec la voix féminine de son GPS, lui permettra, à coups de révélations de et sur ses proches (son ex-femme, son père, son amour de jeunesse…) de découvrir qui il est et de trouver une forme de sérénité. Une forme d’apprentissage de la vie en somme.

Avec humour comme toujours, Jonathan Coe dénonce nos sociétés post-modernes qui entretiennent l’idée que nous sommes tous liés. « La vie très privée de Mr Sim » est surtout un roman sur la solitude, la solitude que nous croyons dépasser en nous connectant (Max a 70 amis sur Facebook!) mais aussi la solitude comme conséquence d’une éducation dont on ne soupçonne pas qu’elle puisse avoir autant d’impact sur sa vie d’adulte.

A noter un épilogue déconcertant, clin d’oeil au pouvoir de la fiction.

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