Critique – Le tour d’écrou – Henry James

Critique – Le tour d’écrou – Henry James


Henry James est un écrivain américain qui fut naturalisé anglais à la fin de sa vie. « Le tour d’écrou », publié en 1898, est présenté comme son chef-d’oeuvre.

La narratrice, une jeune femme de bonne famille, est envoyée dans un austère manoir anglais pour se charger de l’éducation de deux adorables enfants : Miles et Flora. Rapidement, elle ressent des présences inquiétantes qui ne sont autres que celles de Quint, le valet, et de l’ancienne gouvernante, tous deux récemment décédés. Ces fantômes ont une étrange influence sur le frère et la soeur. Malgré le comportement de ces derniers qui ne sont pas si angéliques qu’ils le paraissent, la jeune femme tente à tout prix de les protéger de ces spectres.

J’ai été peu convaincue par l’aspect fantastique de cette nouvelle (tout de même 160 pages). En revanche, l’ambiguïté du personnage principal est plus intéressante. Est-elle folle, a-t-elle des hallucinations ou a-t-elle vraiment vu le valet et la femme avec laquelle il eut une liaison ? On pourrait même avancer une explication psychanalytique. Ne transpose-t-elle pas son attirance refoulée pour son « maître », l’oncle des enfants, dans le couple formé par le valet et l’ancienne gouvernante ?

La force de l’auteur est de ne nous donner aucune explication et de nous laisser dans le flou.

Bien vue aussi l’ambiance fin de siècle qui régnait dans ces vieilles demeures aristocratiques. M’a fait penser à l’excellent film « Les autres » de Alejandro Amenabar.

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