Critique – Omaha – Norman Ginzberg

Critique – Omaha – Norman Ginzberg


On le sait, la guerre n’est jamais belle. Mais, en ces périodes de tension extrême où les valeurs sont malmenées, certains ont un comportement plus charitable que d’autres qui s’avèrent être de beaux salauds. Et ce n’est pas toujours dans le camp des soi-disant gentils qu’on trouve les hommes les plus exemplaires.

Le débarquement du 6 juin 1944 souligne la complexité de cette réalité. D’un côté, Walton, soldat américain qui pète les plombs dès qu’il touche le sol de France. Ce garçon, garagiste dans le civil et fiancé à Virginia, va se comporter comme une ordure en flinguant à tout va les prisonniers de guerre, enfreignant les règles de la Convention de Genève. Il va même jusqu’à violer une femme. Pendant ce temps, les Alliés, nos libérateurs, bombardent allègrement les villes normandes, tuant d’innocents civils.

De l’autre côté, on trouve Karl, le frère cadet de Walton, un jeune fasciné par l’idéologie nazie, qui s’est engagé dans le mouvement des Jeunesses hitlériennes pour combattre les démocraties pleutres et le communisme. Pourtant, c’est lui qui aura, si cela est possible en temps de guerre, le comportement le plus juste.

« Omaha », malgré la violence des descriptions, est un joli livre sur le libre-arbitre et une belle histoire de fraternité.

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