Critique – Un été à Cold Spring – Richard Yates

Critique – Un été à Cold Spring – Richard Yates


Dans les livres de Richard Yates, auteur décédé en 1992 et sorti de l’oubli grâce à l’adaptation cinématographique de « La fenêtre panoramique » sous le titre « Les noces rebelles » avec Leonardo DiCaprio et Kate Winslet dans les rôles principaux, nul trace de héros romanesques prêts à faire le bien et à sauver le monde.

Ses personnages sont toujours de la classe moyenne américaine et mènent une vie qu’ils n’ont pas choisie parce que peut-être ne savent-ils même pas qu’ils ont le choix.

Dans « Un été à Cold Spring », qui se déroule dans les années 1940 en pleine Seconde Guerre mondiale, l’écrivain met en scène un couple : Evan, jeune homme sans ambition, déjà marié une première fois et père d’une petite fille ; Rachel, une jeune femme qui a oublié de grandir, étouffée par une mère alcoolique et névrosée.

Richard Yates nous raconte alors avec une économie de moyens la lente dérive de ce couple pour lequel on ne ressent aucune empathie, ni sympathie tellement il se laisse aller, incapable de décider, d’avoir une quelconque ambition.

« Un été à Cold Spring » ou comment le mariage n’est finalement que la rencontre de deux solitudes.

On ressort de cette lecture avec un sentiment de malaise et avec une vision encore plus désenchantée de la nature humaine.

A déconseiller aux amateurs de livres d’action !

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