Critique – De pierre et d’os – Bérengère Cournut – Le Tripode

Critique – De pierre et d’os – Bérengère Cournut – Le Tripode


En ouvrant « De pierre et d’os », je m’attendais à lire un roman (d’autant plus que le livre a décroché le Prix du Roman FNAC 2019), ce qui explique ma petite déception.

C’est quasiment en ethnologue que Bérengère Cournut s’est plongée dans l’univers fascinant des Inuits avec ses traditions marquées par le chamanisme et hantées par les esprits. Dans ces régions de l’Arctique où vivent ces peuples autochtones, rien ne semble avoir changé depuis des siècles. La vie des femmes et des hommes est rythmée par les saisons, le passage des lunes, la chasse et la pêche. A l’abri de la mondialisation, du culte de la consommation, des nouvelles technologies et du mainstream. C’est un espace hors du temps épargné par ce que nous appelons le « progrès ».

Pour nous faire découvrir ces peuplades solidaires dans l’adversité, l’auteure a créé le personnage féminin d’Uqsuralik. L’intrigue qui gravite autour d’elle est simple à l’image de la vie de ces gens. « De pierre et d’os » emprunte davantage aux codes du conte que du roman classique. L’écriture est à la fois poétique et puissante mais l’ensemble est malheureusement un peu redondant. Cette lecture a néanmoins l’intérêt de faire découvrir une culture qui vibre avec la nature. Loin de nos vies conditionnées par les diktats de la croissance souvent irréfléchie et destructrice.

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