Critique – L’invention de nos vies – Karine Tuil

Critique – L’invention de nos vies – Karine Tuil


Pour réussir dans sa vie professionnelle, Sam a rejeté ses origines algériennes pour emprunter celles, juives, de son ami Samuel. Envoyé par son patron français pour créer un cabinet d’avocat aux États-Unis, il est le symbole du parfait yuppie. Marié à une riche héritière, il pense toujours à sa passion de jeunesse, la belle Nina qui l’a quitté pour rester avec Samuel, l’écrivain raté qui observe le monde avec à la fois cynisme et pureté. Plus par pitié que par amour.

Arrivé à la quarantaine, le trio va se retrouver.

Au-delà de la classique mise en scène du triangle amoureux, « L’invention de nos vies » est un roman sur l’identité, le pouvoir, l’argent, les apparences, le statut de la femme et la stigmatisation qu’elle soit sociale ou raciale. En s’emparant de la problématique de l’islamisme, et la paranoïa qu’il engendre, il résonne justement avec l’actualité la plus récente.

Un texte choc qui dérange et donne à réfléchir!

EXTRAIT

– « C’était dans ce monde-là et pas ailleurs qu’il voulait vivre désormais, un monde où la place d’une virgule importait plus que la place sociale. » (p. 323).

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