Critique – Rue des Boutiques Obscures – Patrick Modiano


Honte à moi ! De Patrick Modiano, je n’avais lu que « Un pedigree » qui ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. Depuis que les Suédois lui ont attribué le Prix Nobel, je me suis dit qu’il fallait peut-être s’entêter et lire ce qui est considéré par ses aficionados comme son chef-d’oeuvre.

Guy Roland est un nom d’emprunt. Car Guy Roland est amnésique. Mis à la retraite anticipée de son job de détective privé par le départ de son patron sur la Côte d’Azur, il utilise les ficelles de son métier pour mener une enquête un peu particulière sur ses origines. C’est en flânant dans les rues de Paris et en faisant des rencontres qu’il découvrira la vérité. Mais est-ce vraiment la vérité ?

Si j’ai eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire, j’avoue avoir plutôt séduite par la petite musique modianesque et sur les interrogations portant sur la mémoire, l’oubli, l’identité et ce qui la fonde. Sont-ce le patronyme, les souvenirs, la famille, les amis, les amours, les lieux ?

EXTRAIT

« Itinéraires qui se croisent, parmi ceux que suivent des milliers et des milliers de gens à travers Paris, comme mille et mille petites boules d’un gigantesque billard électronique, qui se cognent parfois l’une à l’autre. Et de cela, il ne restait rien, pas même la traînée lumineuse que fait le passage d’une luciole. » (p. 147).

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