Critique – Sur les chemins noirs – Sylvain Tesson – Gallimard

Critique – Sur les chemins noirs – Sylvain Tesson – Gallimard


Après avoir perdu sa mère et fait une chute de plusieurs mètres qui l’a conduit à l’hôpital d’où il est ressorti quatre mois plus tard «la colonne cloutée de vis et le visage difforme», Sylvain Tesson a de nouveau enfilé ses chaussures de randonnée pour un périple du Mercantour à La Hague à la découverte de la vraie France, celle éloignée des routes, des métropoles, des centres commerciaux et autres zones industrielles, des antennes-relais…

Bref, un hexagone de cartes postales. Son pari est d’emprunter les sentiers de traverse, ses fameux « chemins noirs » dont le tracé s’épanouirait hors de toutes traces de civilisation.

Et de se lamenter sur les ravages du progrès et surtout sur lui-même parce que sa France rêvée n’existe peut-être pas et que la plupart de ceux qui vivent dans ces territoires oubliés aspirent à une existence dans les métropoles si décriées par l’auteur.

S’il est un styliste de talent, Monsieur Tesson m’a un peu agacée avec ses considérations naïves, oubliant que c’est une médecine de pointe qui lui a permis de survivre à son terrible accident.

Du même auteur, j’ai largement préféré « Dans les forêts de Sibérie ». C’était le temps où il éclusait des litres de vodka, un alcool qui favorisait son sens de l’autodérision qu’on ne retrouve pas dans « Sur les chemins noirs ». La faute au Viandox peut-être.

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