Critique – L’amitié est un cadeau à se faire – William Boyle – Gallmeister

Critique – L’amitié est un cadeau à se faire – William Boyle – Gallmeister


Comment le refus un peu vif des avances d’un octogénaire un brin lourdaud par une veuve sexagénaire peut-il entraîner une telle succession d’événements semés de cadavres ? C’est ce que raconte William Boyle dans son dernier roman.

Craignant d’avoir occis son voisin trop entreprenant, Rena, dont le mari Vic, un ponte de la mafia de Brooklyn, a été assassiné neuf ans plus tôt, se réfugie chez sa fille Adrienne (rappelez-vous le grand amour de Rocky Balboa !). Ayant des relations tendues avec elle, l’accueil est plutôt frais. Pour une raison que je ne dévoilerai pas, elle se retrouve, en compagnie de sa petite-fille Lucia, 15 ans, chez une certaine Wolfstein, ancienne actrice porno pleine de bon sens et d’énergie. Une belle amitié va naître entre ces deux êtres que tout oppose : l’épicurienne et la grenouille de bénitier qui a pourtant fermé les yeux sur les crimes de son époux.

Commence alors une course-poursuite menée tambour battant. Tout en se moquant allègrement de la mafia et de son supposé code d’honneur, William Boyle nous embarque dans un road trip rythmé par une bande-son bigarrée et des références cinématographiques qui font la part belle aux films de gangsters.

Personnages caricaturaux, situations cocasses, dialogues burlesques, telle est la recette de l’auteur qui manie l’humour avec la même rapidité que ses protagonistes dégainent leurs armes.

Malheureusement, le récit traîne en longueur et fleure le déjà-lu. Je pense à Iain Levison ou encore à Don Winslow.

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