Glasgow en mai 1974. L’inspecteur Harry McCoy n’est pas au meilleur de sa forme. Il vient de sortir de l’hôpital où il a été opéré à la suite de la perforation d’un ulcère. Les médecins lui ont prescrit une alimentation saine et l’interdiction de fumer et de boire, des recommandations que le célibataire endurci va avoir bien du mal à respecter…

D’autant plus qu’une enquête particulièrement corsée se présente à lui. Trois adolescents sont suspectés d’avoir incendié un salon de coiffure provoquant la mort de trois femmes et de deux enfants.

Écœurée par ces assassinats, une foule haineuse se masse devant le tribunal prête à en découdre lorsqu’un camion fonce sur le fourgon transportant les prévenus qui sont kidnappés. Le cadavre de l’un d’entre eux est retrouvé le lendemain.

Une course contre la montre est alors engagée pour retrouver les deux garçons supposés encore vivants. Certains flics, qui considèrent que le gamin a bien mérité ce qui lui est arrivé, traînent des pieds. Quant à la presse, portée par ses lecteurs, elle ne s’empresse pas à aider les forces de l’ordre.

Alors que l’enquête s’avère complexe, le corps sans vie d’un vendeur pornocrate qui satisfait les plus bas instincts de tous les pervers de la ville est retrouvé. L’homme se serait suicidé en se jetant d’un immeuble…

Grâce à ses intuitions fulgurantes, son énergie à protéger les plus fragiles et avec l’aide de voyous peu recommandables, Harry va, non sans mal, démêler les fils d’intrigues qui vont se recouper dans lesquelles les mafieux mènent le bal en imposant leurs règles.

Dans une ville plus glauque que jamais où la misère, l’alcoolisme et la drogue forment une toile de fond bien sombre, « Joli mois de mai », titre oxymorique s’il en est, déroule un récit qui ne manque pas de souffle incarné par un flic bien attachant avec son humour désabusé, ses méthodes borderline, ses blessures d’enfance et ses failles.