Critique – Les Assassins de l’aube – Michel Bussi – Presses de la Cité

Critique – Les Assassins de l’aube – Michel Bussi – Presses de la Cité


Avec « Les Assassins de l’aube », Michel Bussi renoue avec le rompol dans son acception la plus classique.

Nous quittons la Normandie où se déroulait son avant-dernier opus « Mon Cœur a déménagé » (janvier 2024) pour une destination plus ensoleillée, celle de la Guadeloupe.

Un jour d’avril 2024, le corps sans vie d’un riche promoteur immobilier est retrouvé harponné sur une plage.

Il sera la première mais pas la dernière victime.

Trois flics vont s’atteler à découvrir le coupable :

– le commandant Valéric Kancel, un chabin. Né une quarantaine d’années plus tôt sur l’île, il l’a quittée en 2003 pour s’installer à Dieppe et y fonder une famille qui a volé en éclats.

Revenu trop tard pour assister aux dernières heures de sa mère, il s’est installé dans la maison de ses parents.

– la capitaine Jolène Dos Santos, mi-bretonne, mi-portugaise. Elle est arrivée depuis peu à Pointe-à-Pitre après « un divorce compliqué »

– le capitaine Amiel Ouassou, homosexuel noir dont le compagnon est issu d’une famille de Blancs-Matignon chrétienne qui voit d’au mauvais œil les fréquentations de son fils.

Malgré les visions des assassinats par un vieux quimboiseur créole qui a tout d’un charlatan, sauf si on croit aux dons de divination, l’enquête piétine et les autorités françaises frôlent l’hystérie.

Si le twist final est cette fois un peu tiède, « Les Assassins de l’aube » est plutôt un bon cru. En bon géographe qu’il est, Michel Bussi nous propose une cartographie paysagère et mémorielle de la Guadeloupe et un récit qui puise dans le passé colonial de l’île.

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