Critique – Les solidarités mystérieuses – Pascal Quignard

Critique – Les solidarités mystérieuses – Pascal Quignard


La quarantaine, Claire retourne en Bretagne, à Dinard précisément où elle a passé toute son enfance avec son frère Paul. Tous deux sont orphelins. Cette femme au comportement étrange (elle passe ses journées à arpenter les landes et les falaises de granit) est très rapidement entourée des personnes qui ont compté pour elle, malgré son absence : Madame Ladon, sa professeur de piano ; Paul, son frère qui, à force d’effacer le souvenir de l’accident de ses parents, sombre dans la dépression ; Juliette, sa fille, qu’elle n’a pas revue depuis des années ; et, surtout, Simon, son amour de jeunesse, désormais marié et père d’un enfant que l’on suppose malade ou handicapé. Ces retrouvailles avec ses racines vont-elles lui redonner le goût de vivre ?

Difficile de faire ressentir à d’éventuels lecteurs cette manière qu’a Pascal Quignard de dépeindre les êtres, en particulier cette Claire qui, à force de se fondre dans la nature à la manière d’un fantôme ne fait plus qu’une seule personne avec elle.

Roman d’ambiance, voire atmosphérique, « Les solidarités mystérieuses » sont un hymne à la nature mais aussi à l’amour et à l’amitié. L’auteur ne prend jamais partie, il n’explique pas, il se contente de décrire par la voix des différents protagonistes. D’où une certaine impression de froideur. Malgré une écriture lyrique et originale, cette histoire m’a peu touchée. Et je n’arrive pas à expliquer pour quelles raisons.

Dans tous les cas, cet auteur déjà bien installé et à la tête d’une œuvre romanesque importante, a incontestablement un ton bien à lui, comme une petite musique.

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