Critique – Surface – Olivier Norek – Michel Lafon

Critique – Surface – Olivier Norek – Michel Lafon


Olivier Norek ne s’encombre pas avec les préliminaires… D’entrée de jeu, il place Noémie Chastain, son héroïne chef de groupe aux Stups, au cœur d’un événement qui va bouleverser sa vie.

En intervention avec son équipe pour débusquer un caïd de la drogue, elle se fait tirer dessus en pleine face. Le résultat est un désastre autant physique que mental malgré l’écoute de Melchior, un psy épatant.

Abandonnée par son petit ami, elle est aussi lâchée par sa hiérarchie qui l’envoie à Decazeville avec pour mission officieuse de fermer le commissariat. Dans ce coin perdu de l’Aveyron, l’activité est au plus bas et la jeune flic s’ennuie. Mais la découverte, dans un fût en plastique à la surface d’un lac, du corps d’un enfant disparu 25 ans plus tôt va lui redonner le goût de son métier et de la vie.

Elle apprend qu’en 1994 le bourg d’Avalone a été englouti pour construire un barrage électrique. Il a été reconstruit à l’identique. Mais, entre-temps, trois enfants ont disparu… Avec son équipe et avec l’aide d’un séduisant plongeur de la Fluviale de Paris, elle mène l’enquête pour retrouver les gosses et lever le voile sur les secrets bien gardés de certains habitants trop taiseux à son goût.

Au-delà de l’intrigue un brin fantastique autour d’un village disparu qui n’a pas dit son dernier mot en refaisant surgir le passé, « Surface », roman poignant et efficace, est l’histoire d’une rédemption, celle d’une femme blessée qui, elle aussi, sort la tête de l’eau. No est redevenue Noémie la battante au langage fleuri. Compte tenu de la forte personnalité de la donzelle, nul doute qu’elle devrait revenir dans un prochain opus.

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