Critique – Vengeances – Philippe Djian

Critique – Vengeances – Philippe Djian


« Les plus atteints étaient les jeunes, sans nul doute, ceux qui avaient une vingtaine d’années. Environ. Il suffisait de les regarder. Je l’avais réellement compris lors d’une petite réception chez nos voisins, quelques jours avant Noël. Lorsque mon fils de 18 ans, Alexandre, avait médusé, puis terrifié l’assistance en se tirant froidement une balle dans la tête. En s’effondrant sur le buffet. »

Voilà un roman qui commence bien avec la déclaration désespérée de Marc, le père d’Alex, ce jeune homme paumé, drogué qu’il n’a jamais compris. Dans une tentative de rédemption (?), il ramasse dans le métro une fille au bord du coma éthylique, baignant dans son vomi… Gloria n’est autre que l’ex-petite amie de son fils disparu.

Michel et Anne, ses amis, ne comprennent pas le comportement quasi-paternel qu’il entretient avec cette fille étrange.

C’est sans grande conviction que j’ai suivie l’histoire de cet ancien étudiant soixante-huitard devenu un adulte vieillissant et bien installé qui tente de désamorcer son penchant pour la jeunesse en créant cette filiation fictive.

On a l’impression que l’auteur a voulu se débarrasser au plus vite de ses personnages en livrant un roman un peu bâclé mais, néanmoins, pas désagréable à lire (comme tous les livres de Djian).

Sur ce même thème, je préfère largement Philip Roth ou Bret Easton Ellis.

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