Critique – Fuck America – Edgar Hilsenrath

Critique – Fuck America – Edgar Hilsenrath


 

« Fuck America » commence par une lettre envoyée d’Allemagne en 1938 par Nathan Bronsky, le père du narrateur, au Consul général des Etats-Unis. Ce courrier enjoint le destinataire d’envoyer des visas d’immigration (« Il (son ulcère) me parle de fumée noire »), demande qui sera refusée, soulignant l’aveuglement des Américains face aux visées des Nazis…

Après la guerre, c’est Jakob, le fils de Nathan, qui débarque à New-York. Sans un sou, il va plonger dans l’Amérique des laissés-pour-compte du grand rêve américain : l’argent. Vivotant de petits boulots, dévoré par ses obsessions sexuelles, Jakob n’a qu’un objectif : écrire un livre sur son expérience du ghetto.

Humour féroce et dialogues décapants sont au menu de ce roman jubilatoire aux accents bukowskiens dans lequel cohabitent une peinture cruelle d’une société individualiste et une réflexion sur la mémoire.

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