Critique – La dernière affaire de Johnny Bourbon – Carlos Salem – Actes Sud
A quelques jours de son cinquantième anniversaire, Arregui alias le « Basque fou », ancien flic reconverti dans le privé, broie du noir.
Rongé par la culpabilité pour ne pas avoir pu empêcher l’assassinat de sa femme Claudia dix ans plus tôt, il s’attelle de concert à la résolution de deux affaires : celle de l’assassinat d’un businessman véreux qui menace de révéler les malversations de ses « partenaires » en escroquerie et celle d’un chaton disparu appartenant à une fantasque femme aux cheveux verts.
Pour l’aider, il s’adjoint les services de Juan Carlos, alias Johnny Bourbon de Scotland Yard, qui s’ennuie ferme dans son palais de la Zarzuela après avoir abdiqué en faveur de son fils !
On se fiche totalement de l’intrigue de ce polar décalé et fort drôle. Ce qui compte, ce sont les personnages tous aussi foutraques les uns que les autres avec une prime à celui d’Arregui, attachant dans son rôle de détective désabusé, amateur de boissons fortes ainsi que de vidéos pornos et protecteur d’une fourmi dénommée Solitude mais pudique, émotif, loyal et malin qui n’hésite pas à asséner de redoutables bourre-pifs aux individus qui ont le malheur de lui déplaire.
C’est aussi une jolie ode à l’amitié et le portrait d’une Espagne corrompue. Merci à Babelio et aux éditions Actes Sud pour cette lecture divertissante pour ceux qui aiment l’humour un peu absurde.
EXTRAITS
- J’ai toujours eu un faible pour les filles tristes.
- Pourquoi tu tires sur les nuages ? demanda-t-elle. Pour ne pas tirer sur les gens.
- Tous les Juifs ne sont pas des banquiers, pas plus que tous les musulmans ne sont des terroristes ni tous les gitans des dealers.
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