Critique – Derniers feux sur Sunset – Stewart O’Nan – L’Olivier

Critique – Derniers feux sur Sunset – Stewart O’Nan – L’Olivier


Pour Scott et Zelda Fitzerald, les années de bruit et de fureur pendant lesquelles ils fascinaient le gratin ne sont plus que des souvenirs nostalgiques.

Alors que Zelda s’enfonce dans la folie, Scott est ruiné. Pour payer l’établissement dans lequel est internée son épouse et le pensionnat de sa fille Scottie, il accepte un job de scénariste à Hollywood. Il y croise les plus grandes stars de l’âge d’or du cinéma américain et découvre aussi la cruauté d’un système qui exploite les petites mains et les rejettent lorsqu’elles ont tout donné, les laissant épuisées et anéanties.

Nous sommes en 1937 et les menaces de guerre se dessinent. Des écrivains comme Hemingway tentent de sensibiliser leur entourage à la montée des périls. Les producteurs s’en moquent, leur unique objectif étant de faire de l’argent.

En bon petit soldat, Scott, malgré ses problèmes d’alcoolisme continue à noircir des pages. Au crépuscule de sa vie, alors qu’il n’a pas encore 40 ans, il rencontre une journaliste qui ressemble étrangement à Zelda. Il tombera amoureux de celle qui le soutiendra jusqu’au bout.

Profondément mélancolique, « Derniers feux sur Sunset » est le récit de la déchéance de deux anges qui se sont brûlé les aîles par trop d’excès et de volonté de vivre jusqu’au bout.

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