Critique – Éteindre la lune – William Boyle – Gallmeister

Critique – Éteindre la lune – William Boyle – Gallmeister


Bobby, 14 ans, et son pote Zeke s’ennuient ferme en cet été 1996. Pour s’occuper, ils s’installent sur le pont Verrazano du haut duquel ils balancent du ketchup, des ballons remplis d’eau ou encore des balles de tennis sur les voitures qui roulent en contrebas.

Leurs exploits n’ayant pas d’impact sur la circulation, ils décident de passer à la vitesse supérieure en lançant des pierres. L’une d’entre elles frappe à la tempe une jeune conductrice prénommée Amelia, la tuant sur le coup.

Ce qui devait être une bonne blague vire au drame.

Quelques années après la perte de son épouse, Jack, le père de la morte, une aspirante-écrivaine, est de nouveau endeuillé. Professionnellement, Jack est un redresseur de torts et un défenseur de toutes les victimes : d’inceste, de viol, d’escroquerie… Et pour rendre justice à ses « clients », il considère que tous les moyens sont bons, y compris les plus radicaux.

Cinq ans plus tard, toujours seul et accablé par la douleur, il se rend dans un atelier d’écriture animé par Lily, une jeune femme qui lui rappelle Amelia.

L’amitié et l’amour des mots vont lui redonner le goût de vivre.

Trop beau pour être vrai se dit le lecteur face au récit qui balance entre la mièvrerie et la violence qui règne à Brooklyn, personnage à part entière du roman, avec sa misère, ses mafieux et ses dealers.

D’autant plus que William Boyle, originaire de cet arrondissement de New York, convoque d’autres personnages tout aussi fracassés que Jack et Amelia.

Un peu trop feelgood pour moi !

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