Critique – L’ange déchu – Chris Brookmyre – Métailié noir
2018 à Londres. Ivy est une conseillère en relations publiques chargée de redorer l’image de ses clients et, a contrario, de démolir celle de ceux qui pourraient nuire à ces derniers.
Froide, calculatrice, déterminée, sans scrupules, elle collectionne les addictions et les amants qu’elle jette sans regrets. En bref, elle a tout pour déplaire au lecteur.
Eloignée des siens, elle s’apprête à se rendre au Portugal où sa famille possède deux villas. Celia, sa mère désormais veuve, a décidé d’y réunir ses proches (cf. l’arbre généalogique bienvenu de la famille Temple à la page 11) pour commémorer le décès de son époux « adoré ».
Dans la maison voisine, Amanda, baby-sitter et apprentie journaliste, observe ce clan qui dégage une impression de perfection. Mais les apparences sont bien évidemment trompeuses et cachent de lourds secrets.
Celia, ancienne actrice, est une femme narcissique et sournoise qui a du mal à vieillir et à supporter la célébrité de son mari Max, psychologue réputé pour ses capacités à déconstruire les théories complotistes. Les parents s’avèrent rapidement être des personnalités toxiques et manipulatrices qui jouent la comédie du bonheur et de la tribu unie pour donner le change et mieux dévorer leurs enfants.
Je n’en dirai pas plus sur ce thriller psychologique façon « Familles, je vous hais ».
Bien construit, efficace, sachant ménager le suspense, alternant les récits du présent et d’un drame qui s’est déroulé seize ans plus tôt, « L’ange déchu » est un roman choral qui souligne combien les blessures de l’enfance nous poursuivent. Jusqu’à nous faire changer d’identité pour effacer un passé trop pesant à supporter !
Merci à Babelio et à Métailié pour cette lecture qui m’a permis de découvrir un auteur.
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