Critique – Le rabbin congelé – Steve Stern

Critique – Le rabbin congelé – Steve Stern


Nous sommes aux Etats-Unis en 1999. Bernie, un ado rendu boutonneux et grassouillet par l’ingestion d’aliments saturés de graisses et par l’absence d’activités physiques, ouvre la porte du congélateur. Il y découvre un rabbin congelé plus d’un siècle plus tôt en Pologne. Comment est-il arrivé au pays des Yankees ? C’est ce périple que nous raconte le livre de Steve Stern en retraçant en partie l’histoire de ces Juifs qui ont fui les pogroms perpétrés en Europe de l’Est.

 

Comment le rabbin va-t-il réagir en découvrant une société gangrenée par le consumérisme ? « Des bazars pour faire le shopping, y en a ; des Dodge Barracuda, y en a ; des sacs Gootchie en peau de Léviathan (je crois), y en a ; et des églises de Yosl aussi grandes que le temple d’Hérode, y en a… mais y a pas d’âme du tout » constate le brave homme qui, rapidement, s’ennuie aux côtés du jeune Bernie scotché devant l’écran de télévision.

Le rabbin prend alors son envol et se se lance dans des affaires un peu particulières. Surfant sur la frénésie de consommation des Américains mais aussi sur leur besoin de religiosité (peut-être pour se racheter de leurs penchants précédents), il devient un véritable gourou pour les habitants du quartier.

De son côté, Bernie qui se sent délaissé par son nouvel ami va se plonger dans ses origines, lui qui vit au jour le jour sans se poser de questions existentielles. Il faut dire que Bernie a de quoi faire car c’est sa famille qui a trimbalé le rabbin d’Europe aux Etats-Unis.

Voilà pour l’histoire, à la fois intéressante pour sa dimension historique et culturelle, mais aussi pour son humour ravageur ponctué d’expressions en yiddisch. Mais que de longueurs !

 

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