Critique – Les fantômes de Manhattan – R. J. Ellory – Sonatine

Critique – Les fantômes de Manhattan – R. J. Ellory – Sonatine


Annie O’Neill est une trentenaire propriétaire d’une librairie de livres d’occasion. Elle semble vivre en dehors de son temps plongée dans ses lectures qui la ramènent au passé, à sa filiation.

Depuis que son père a disparu alors qu’elle n’avait que 7 ans, elle n’a plus aucun souvenir de lui, sa mère ayant tu toute évocation de sa mémoire.

A part son amitié avec son voisin, un quinquagénaire, elle vit seule. Cette solitude, elle la subit mais elle est aussi une réponse à sa peur de s’engager, de se lier.

Un jour, Forrester, un vieux monsieur, pousse la porte de sa boutique et lui confie une lettre de son père à sa mère ainsi que le premier chapitre d’une histoire terrible. Celle d’Haim, fruit des amours de Josef et d’Elena. Son géniteur a été assassiné par la famille de la jeune femme qui fut déportée à Dachau et exploitée par un officier nazi devant les yeux de son fils. Elle meurt, écrasée par une jeep des libérateurs, après avoir sauvé la vie de ce dernier qui est alors recueilli par un soldat américain qui l’emmène aux Etats-Unis avant de mourir en 1951.

Je n’en dis pas plus sur ce garçon qui, après avoir changé de nom pour sa baptiser Harry Rose, deviendra une figure du banditisme new-yorkais et dont le récit, que Annie découvre petit à petit, révèle les liens entre le passé et le présent.

Peu de temps après la rencontre avec Forrester apparaît David Quinn, un ténébreux trentenaire dont Annie s’amourache. Commence alors une autre histoire dans l’histoire façon comédie romantique qui va rapidement, le genre du thriller l’impose, dégénérer.

R. J. Ellory sème des indices comme des petits cailloux pour que le lecteur effleure la vérité. C’est plutôt habile mais que de longueurs.

« Les fantômes de Manhattan » est un « petit » Ellory.

+ There are no comments

Add yours