Critique – Robicheaux – James Lee Burke – Rivages

Critique – Robicheaux – James Lee Burke – Rivages


Avec la disparition de Molly, Dave Robicheaux est plus que jamais déprimé.

L’assassinat de celui qui est responsable de la mort de son épouse ne va pas arranger les choses car il est évidemment le suspect tout désigné. D’autant plus qu’ayant replongé dans l’alcool, il a tout oublié des événements de cette nuit mortifère. Le shérif adjoint, hanté par les fantômes de ceux qui ont péri dans les guerres, sait qu’il est capable de tout dans ces moments d’inconscience.

Comme dans la plupart des romans de James Lee Burke, l’intrigue, que je ne résumerai pas, a peu d’importance. Elle est un prétexte à raconter sa Louisiane avec son lot de misère, de racisme, de pouvoir, de corruption chez les flics comme chez les politiques. Elle est l’occasion d’approfondir encore davantage le magnifique personnage de Dave Robicheaux apparu à la fin des années 1980 dans l’oeuvre de l’auteur et dont la vie est souffrance et solitude. Il a peur pour sa fille Alafair et pour son unique ami, Clete Purcel, épatant dans son rôle de détective borderline à l’hygiène de vie douteuse. Seules la beauté de la nature et la compagnie de ses animaux semblent lui apporter un peu de réconfort.

EXTRAIT

Ils étaient de ces gens pour qui la malchance n’est pas une abstraction, mais une habitude ; un coup frappé à la porte, un souffle de vent, et leurs vies pouvaient être fichues.

+ There are no comments

Add yours