Critique – Sans même un adieu – Robert Goddard – Sonatine

Critique – Sans même un adieu – Robert Goddard – Sonatine


Nous sommes dans la campagne anglaise en 1911. Le jeune et ambitieux architecte Geoffrey Staddon vient de terminer la construction d’une splendide demeure pour le compte de Victor Caswell.

Pendant les trois années qu’a duré la construction, il a eu le temps de s’enticher de Consuela, la ravissante maîtresse de maison, rapportée du Brésil par son époux comme un trophée de chasse. Les amoureux fomentent le dessein de fuir mais les aspirations professionnelles de Geoffrey vont faire capoter la machination.

Douze ans plus tard, l’architecte va apprendre par la presse que Consuela est accusée du meurtre de sa nièce et de tentative d’assassinat de son mari par empoisonnement à l’arsenic. Ayant revu ses prétentions de grand bâtisseur à la baisse, il va tout mettre en œuvre pour prouver son innocence et la sauver de la pendaison. Ce projet insensé sera une forme de rédemption et une manière de rattraper le temps perdu pour celui a trahi et fait preuve de lâcheté.

Entre roman policier, analyse psychologique et étude des mœurs de la société bourgeoise du vingtième siècle naissant , « Sans même un adieu » est le récit de solitudes qui se démènent pour échapper à leur destin. Le personnage principal est un homme ordinaire qui va tout mettre en œuvre pour retrouver son honneur et un peu de considération de son amour perdu par sa faute. Il aura à affronter complots, pièges et chausse-trappes, une femme épousée par intérêt ainsi que ses propres faiblesses. Quant à Consuela, la Sud-Américaine, elle devra résister avec courage à la misogynie et à la xénophobie des bien-pensants.

Bien mené et ménageant le suspense et les rebondissements, le récit souffre cependant de quelques longueurs.

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