Installé à Three Pines, Armand Gamache, policier désormais retraité, se rétablit doucement de l’intervention au cours de laquelle il a frôlé la mort.

Appelé pour diriger l’école de police de la Sûreté, il quitte sa tanière et découvre avec effroi les méthodes de management appliquées par un certain Serge Leduc, le numéro 2 de l’établissement, un sale type corrompu doublé d’un pervers et un chantre de la violence dont il fait l’éloge à ses élèves. Il décide pourtant de le garder pour mieux le piéger.

Sauf que le sale type en question est rapidement assassiné. Parmi les suspects figurent Gamache qui détestait le mort, et dont le comportement singulier inquiète son entourage le plus proche, mais aussi quatre étudiants à l’attitude étrange, la palme de la bizarrerie revenant à une certaine Amelia Choquet, une jeune femmes aux allures de gothique qui semble fasciner l’ex-flic qui partage avec elle l’amour de la poésie et qui lui rappelle son ami d’enfance Michel Brébeuf et la trahison de celui-ci.

Une authentique amitié peut-elle survivre à la félonie ?

Parallèlement à l’enquête sur le meurtre, une autre investigation anime les protagonistes du roman. Elle concerne une énigmatique carte de Three Pines, village spectral, qui fera réapparaître les fantômes du passé.

Sur près de cinq cents pages, Louise Penny développe tout son savoir-faire pour nous offrir une histoire nimbée de mystère, d’ambiguïté, de suspense et de secrets où les sentiments ne sont jamais simples.

Et c’est toujours avec un grand plaisir que nous retrouvons les personnes récurrents si originaux et attachants de cette série dont « Un outrage mortel » est le douzième opus. Avec une prime à Ruth, la vieille dame acariâtre au vocabulaire fleuri si perspicace.

Un petit bémol : le changement de traducteurs moins talentueux que ceux qui les ont précédés.