Critique – Et toujours les Forêts – Sandrine Collette – JC Lattès

Critique – Et toujours les Forêts – Sandrine Collette – JC Lattès


Comme souvent dans les romans de Sandrine Collette (je pense à « Six fourmis blanches » et à « Juste après la vague ») l’homme est face à une nature hostile.

Cette fois-ci c’est rien de moins qu’à la fin du monde que Corentin va être confronté.

On le suit de sa naissance, expulsé du ventre d’une femme mauvaise qui le confie à son arrière-grand-mère Augustine qui vit au cœur des Forêts, ce bout de terre isolé du reste du monde, à son parcours dans la Grande Ville pour y suivre des études.

Habitué à se retrouver avec ses amis dans les catacombes, il vit, impuissant, l’apocalypse. Des signes avant-coureurs s’étaient manifestés : une chaleur intense, l’assèchement des rivières, les feuilles qui tombent des arbres en juin…

Corentin sera l’un des seuls survivants.

Son seul objectif est de retrouver celle qui l’a élevé et les Forêts de son enfance. Commence alors un long périple où presque toutes traces de vie ont disparu : humains envolés, animaux évaporés, arbres calcinés…

J’arrête là le résumé de ce roman à la tension parfois insoutenable mettant en scène un homme dont la vie a mal commencé et qui trouve la rédemption dans l’adversité. Pourtant, il est difficile de rester un homme digne quand seule la survie compte… Au-delà de l’aspect psychologique, Sandrine Collette glisse un message écologique extrême que ne renieraient pas les collapsologues qui nous annoncent une fin du monde imminente et qui est aussi un clin d’oeil à la littérature de fiction sur ce sujet. Je pense bien sûr à « La route » de Cormac McCarthy.

Un livre d’anticipation puissant qui se lit en apnée.

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