Critique – Le perroquet – Espé – Glénat – 2017

Critique – Le perroquet – Espé – Glénat – 2017


Bastien a 8 ans. Il passe beaucoup de temps chez ses grands-parents. Depuis sa naissance, sa mère souffre de troubles bipolaires à tendance schizophrénique, une maladie invisible et silencieuse, et est souvent internée en hôpital psychiatrique pour y être « soignée » à coups d’antidépresseurs et d’électrochocs.

Pour s’extraire d’un quotidien pesant, le petit garçon, qui compare sa mère à une équilibriste « perdue entre deux mondes », se plonge dans la lecture des comics où il croise des super-héros dotés de pouvoirs qui lui rappellent sa maman quand les crises de démence la submergent. Avec humour, dont on sait qu’il est la politesse du désespoir, il s’en vante auprès de ses copains qui lui décernent le grade de « chef des super-héros ». Une bien mince consolation.

Témoignage terrible d’une enfance marquée par la souffrance, l’incompréhension et l’impuissance face à la folie et la culpabilité, « Le perroquet » est une BD coup de poing à la fois émouvante, fine et puissante avec un dénouement poignant.

Petit bémol : le code couleur – rouge au moment des crises ; vert, gris ou ocre pour les périodes plus normales – un peu agaçant et insistant.

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