Critique – La proie – Deon Meyer – Gallimard
Trois ans après « L’année du lion », dystopie qui imagine une société plus juste et dont il était absent, Benny Griessel, capitaine des Hawks, est de retour. Il est flanqué de son partenaire Vaughn Cupido. Tous deux vont s’atteler à résoudre l’assassinat énigmatique d’un homme, ex-flic reconverti dans le privé.
A plus de 10 000 kilomètres du Cap, Daniel Darret, ancien combattant de la branche militaire de l’ANC, s’est refait une virginité en changeant d’identité et en travaillant pour un restaurateur bordelais de meubles anciens.
Mais le passé va le rattraper…
Les deux récits vont bien évidemment se télescoper avec, en arrière-plan une Afrique du Sud post-apartheid corrompue dont le président Jacob Zuma est le symbole le plus manifeste.
Si j’ai aimé retrouver le duo Griessel-Cupido avec une préférence pour le premier, « un alcoolique en voie de réhabilitation, à l’eau claire depuis huit mois seulement, dont le plus grand désir est de demander en mariage une autre alcoolique en voie de réhabilitation », j’ai eu un petit faible pour le « repenti » solitaire qui va vouloir venger les idéaux trahis de la lutte contre la ségrégation raciale.
Avec « La proie », Deon Meyer sonde l’actualité la plus récente de son pays et prouve que le roman policier est l’un des genres de prédilection pour conduire une réflexion critique sur l’état du monde.
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