Critique – Dead stars – Benjamin Whitmer – Gallmeister

Critique – Dead stars – Benjamin Whitmer – Gallmeister


J’ai découvert Benjamin Whitmer en 2018 avec le magnifique « Évasion », « quintessence du noir » selon Pierre Lemaitre.

Avec « Dead stars », l’auteur américain poursuit son œuvre sombre.

Nous sommes en septembre 1986 dans une petite bourgade du Colorado. Depuis le départ de sa femme, Hack élève tant bien que mal ses deux adolescents, Nat et Randy.

Lorsque le cadet disparaît, le père de famille se sent bien seul pour le retrouver. Il ne pourra compter que sur sa fille qui le déteste et sur son frère.

La communauté villageoise voue en effet à la famille Turner une haine ancienne et tenace. Le patriarche, désormais octogénaire, a, avec ses trafics de drogue, rendu dépendantes des centaines de personnes. Quant à Hack, salarié d’une usine de plutonium qui offre des jobs à la grande majorité des habitants, il a alerté la presse sur la dangerosité des conditions de travail. Pourtant, quelques mois plus tôt, en avril 1986, la centrale nucléaire de Tchernobyl avait explosé en libérant de grandes quantités de matières radioactives !

Mais peu importe la santé des ouvriers pour des capitalistes dont le seul objectif est la rentabilité.

C’est dans cette atmosphère pré-apocalyptique que se développe l’histoire que nous raconte Benjamin Whitmer, une histoire où les hommes et les femmes sont assignés à résidence sans espoir d’un d’un nouveau départ, où les passe-temps favoris sont la chasse, le bar ou encore le visionnage de cassettes vidéo, où la violence se transmet de génération…

« Garde la merde à hauteur de tes chaussures » répètent les hommes de la famille Turner comme un mantra. Sauf que, parfois, vous ne pouvez pas lutter contre la fange

Si l’auteur parvient toujours avec talent à nous transporter dans ce petit bout de Colorado qu’il connaît si bien, j’ai trouvé cette fois-ci que son récit était trop noir, trop glauque et dénué de l’humour qui rythmait « Évasion ».

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