Critique – Le cœur battant de nos mères – Brit Bennett – Autrement

Critique – Le cœur battant de nos mères – Brit Bennett – Autrement


Nous sommes à Oceanside, ville du sud de la Californie, sous la présidence d’Obama. Nadia, 17 ans, a perdu sa mère qui s’est suicidée. Elle vit avec son père, taciturne depuis la mort de son épouse. L’adolescente fréquente Luke et tombe enceinte des œuvres du fils du pasteur. Bien décidée à poursuivre des études supérieures loin de sa ville natale, elle choisit d’avorter, une décision que son petit ami, dont l’aspiration à devenir un sportif de haut niveau a été brisée par un accident, a bien du mal à accepter. Il ne l’accompagne même pas à l’hôpital pour la soutenir dans cette épreuve.

Souffrant de solitude, elle noue une amitié avec Aubrey, une jeune fille qui a fui sa mère et surtout son beau-père pour s’installer chez sa sœur.

J’arrête là mon résumé pour ne pas déflorer la suite de ce premier roman prometteur qui fleure bon l’atelier d’écriture et à la lecture facile et fluide mais pas toujours maîtrisée.

Petit bémol : on a parfois l’impression que Brit Bennett a voulu aborder trop de sujets et cette exhaustivité est parfois indigeste.

En revanche, j’ai bien aimé le principe de la narration qui repose sur le récit des Mères, sortes de grenouilles de bénitier, observatrices omniscientes des secrets et des pensées. Ces regards inquisiteurs portés par les membres les plus actives du Cénacle, communauté religieuse évangélique, deviennent étouffants aussi bien pour le lecteur que pour les personnages.

EXTRAIT

Parfois, elle se demandait si elle ne l’aimait pas uniquement quand il faisait froid, en plein hiver, quand tout était mort.

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