Critique – Un profond sommeil – Tiffany Quay Tyson – Sonatine

Critique – Un profond sommeil – Tiffany Quay Tyson – Sonatine


Malgré l’interdiction formelle de leur père, Willet, 16 ans, et Bert, 14 ans, emmènent leur petite sœur Pansy à la carrière. Il fait une chaleur étouffante en cette journée d’août 1976 et la perspective de se rafraîchir est plus forte que la menace paternelle.

Lors de cette escapade, Pansy disparaît. Bert croit voir une créature portant « quelque chose dans les bras ». Cette vision, elle la taira, craignant qu’on se moque d’elle.

De retour à la maison, les adolescents doivent avouer à leur mère la disparition de l’enfant préférée de la famille. Alors que le père, souvent absent, ne réapparaît pas, la mère sombre dans la dépression.

Quant à Willet et Bert, ils tenteront d’atténuer leur culpabilité en se lançant à la recherche de Pansy, une quête effrénée qui les conduira de White Forest, Mississippi, aux Everglades en Floride. Ils y découvriront les secrets entourant les origines de leur père soigneusement cachés par Clem, la grand-mère faiseuse d’anges au caractère bien trempé.

Avec une bonne dose de fantastique, nourrie par les superstitions autour de la carrière maléfique, et des retours dans le passé, du temps de l’esclavagisme et de l’enfance du père, « Un profond sommeil » dégage un charme irréel.

Par la voix de Bert, le premier roman traduit en français de Tiffany Quay Tyson fait le portrait émouvant de l’enfance massacrée et de l’innocence perdue à cause des manquements des adultes.

Dommage qu’il y ait trop de longueurs.

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