Critique – Holly – Stephen King – Albin Michel

Critique – Holly – Stephen King – Albin Michel


Voilà un livre qui va vous donner envie d’être végétarien !

Automne 2012 dans une ville non nommée des États-Unis.

Jorge Castro fait son jogging quotidien lorsqu’il tombe sur un couple de retraités qu’il connaît bien.

Emily et Harris sont d’anciens collègues enseignants de l’université où il est employé et ils sont en bien mauvaise posture. La femme tente en effet vainement de pousser dans un van le fauteuil roulant dans lequel est assis son mari.

N’écoutant que son courage, Jorge se précipite pour leur venir en aide. Bien mal lui en a pris ! Il se retrouve dans le sous-sol de la maison des Harris enfermé dans une cage. Il ne le sait pas encore, mais il va servir de cure de jouvence aux deux vieillards qui souffrent de pathologies liées à leur âge avancé.

Neuf ans plus tard, la détective privée Holly est contactée par une mère inquiète de la disparition de sa fille.

Au-delà de l’enquête qui évolue lentement par cercles concentriques, le dernier opus de celui qu’on surnomme le « roi de l’horreur » mérite d’être lu pour plusieurs raisons :

  • le duo d’assassins dont les dégustations de cervelles et autres abats déclenchent du dégoût, tout en satisfaisant un voyeurisme malsain et jubilatoire ;
  • le personnage d’Holly, apparu à plusieurs reprises dans l’œuvre de Stephen King, une grande solitaire qui, à la cinquantaine bien tassée, souffre encore du mépris de sa mère ;
  • la période durant laquelle se déroule le récit, celle du Covid, qui donne lieu à des moments cocasses nous rappelant nos psychoses passées et l’absurdité de nos comportements ;
  • l’amour de la littérature et de la poésie que l’auteur ne peut s’empêcher de déclarer en nourrissant son récit de références.

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